Le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) s'est auto-saisi en juin 2024 pour émettre un avis sur la politique de déploiement du photovoltaïque et ses impacts sur la biodiversité, « face à l'accroissement du développement du photovoltaïque et, alors que l’ambition répétée par tous les acteurs institutionnels est d’équiper d’abord les zones artificialisées, l’installation de ces centrales sur des espaces naturels et semi-naturels s’amplifie, au point que de nombreux scientifiques alertent les instances publiques sur le risque d’incohérence entre le développement des énergies renouvelables sur des milieux naturels et semi-naturels d’une part et part les enjeux de préservation des puits de carbone et de la biodiversité d’autre. »
lundi 30 septembre 2024
Avis négatif du CNPN
Le CNPN a réalisé un état des lieux et s'est appuyé sur des dossiers de projets de parcs photovoltaïques pour lesquels il a été consulté, sur des études et des programmes de recherche. Le constat sur les impacts du photovoltaïque sur la biodiversité est sans appel : « Sur les milieux terrestres, les effets des centrales photovoltaïques sont de plusieurs ordres : • destruction des écosystèmes préexistants et donc de l’habitat de reproduction ou d’alimentation de no
mbreuses espèces, y compris de espèces uniquement en transit ;
• perturbation des composantes microclimatiques locales ;
• diminution de la lumière et des précipitations, ce qui impacte surtout les espèces présentes sous les panneaux (flore, pollinisateurs, faune du sol, et donc fonction écologique de pollinisation et fonctions écologiques liées au sol) ;
• confusion visuelle entre la surface des panneaux et les étendues d’eau, ce qui impacte surtout les espèces volantes présentes au-dessus des panneaux PV (mortalité d’insectes par confusion de site de ponte, mortalité d’oiseaux et de chiroptères par confusion de site d’alimentation en eau). D’autres impacts possibles liés aux pollutions induites par le ruissellement de l’eau de pluie sur les panneaux, encore peu comprises, ne seront pas abordées dans la suite de ce chapitre mais doivent également constituer un point d’alerte pour les entreprises du secteur et les pouvoirs publics : la présence de PFAS sur les panneaux photovoltaïques est avérée et les conséquences sur la santé animale et humaine peuvent être importantes. »
D'autres constats sont aussi alarmants :
.Recrudescence des projets empêchant une instruction et une évaluation environnementale suffisantes pour tous les dossiers,
.Quasi absence de dérogations espèces protégées, .Absence de dispositif fonctionnel en France permettant de suivre l’évolution de l’emprise des constructions de centrales photovoltaïques au sol, .Absence d'évaluation des effets additifs ou synergiques de l’extension de l’industrie photovoltaïque sur les populations de certaines espèces ni sur le fonctionnement des écosystèmes auquel elles participent.
Le CNPN propose 21 recommandations visant à intégrer la conservation de la biodiversité dans le développement du photovoltaïque. La recommandation n°1 est claire et nette : METTRE UN TERME à l’implantation de centrales photovoltaïques au sol dans les aires protégées et les espaces semi-naturels, naturels et forestiers. Le CNPN est assez clair que les surfaces artificialisées et les toitures doivent être privilégiées avant tout et que le potentiel existe.
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Nous sommes un groupe d’habitants de la commune d’Arcy opposés au projet de centrale photo-voltaïque envisagé au
Beugnon par la société GREEN LIGHTHOUSE DÉVELOPPEMENT (GLHD) et un agriculteur porteur du projet.
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